Vous souhaitez faire une transaction immobilière du type viager ? Avez-vous déjà songé à un viager sans rente ? Pour vous aider à mieux fixer votre choix, que ce soit pour la vente ou l’achat d’un bien immobilier, voici un article qui vous servira de guide. Il vous livre toutes les informations que vous devez absolument connaître sur cette forme de viager pour que vous puissiez l’adopter pour votre projet.

Définition du viager sans rente

Tout d’abord, pour rappel, le viager est une forme de transaction dans l’immobilier qui repose principalement sur le versement d’une rente à vie. Le viager sans rente est moins répandu du fait qu’il est vraiment contraire de l’éthique du concept.

Dans ce type de vente ou d’achat immobilier, le vendeur procède au transfert de la propriété de son bien à un acheteur sans toucher le moindre centime pour une rente. De ce fait, le prix du logement est acquitté, de manière intégrale par l’acquéreur au moment de la signature de la vente.

L’unique apport pour l’acheteur dans le viager sans rente est le bouquet ou capital versé à la signature du contrat de la vente. Pour l’investisseur, le risque de longévité est limité étant donné qu’il n’y a aucune rente viagère.

Comment calculer le prix ?

Il est généralement calculé sur la valeur du bien immobilier minoré de la valeur du droit d’habitation et d’usage, soit environ la moitié de la valeur vénale du logement. Le vendeur ne va toucher qu’un seul montant dans ce type de viager. Il s’agit du bouquet initial. Il faut donc prendre en compte deux paramètres clés pour effectuer le calcul :

  • la valeur marchande ou vénale du bien ;
  • la valeur du droit d’habitation et d’usage qui est calculée selon l’âge et l’espérance de vie du vendeur.

Comme pour une vente en viager traditionnel, le vendeur n’a plus qu’à régler ses charges locatives et les taxes relatives à l’habitation. A titre de rappel, dans un viager classique, l’acquéreur se doit de :

  • verser un bouquet au comptant : il s’agit d’un capital initial qui correspond à 30% de la valeur marchande du bien immobilier ;
  • verser mensuellement, trimestriellement ou annuellement une rente au vendeur jusqu’à ce que celui-ci décède.

Par contre dans le viager sans rente, le montant du bouquet initial correspond au prix total du logement. Ainsi, le capital versé comprend :

  • le bouquet ;
  • le montant de toutes les rentes cumulées : celui-ci repose essentiellement sur le sexe, l’âge et l’espérance de vie du vendeur. Plus celle-ci est importante, plus le cumul est lui aussi important. Notez également que le montant des rentes théoriques qui sont cumulées sera aussi plus important lorsque le bouquet initial est faible et lorsque l’espérance de vie est grande.

Quels sont les avantages et les inconvénients de cette forme de transaction immobilière ?

Dans le cas où vous êtes acquéreur d’un bien en viager sans rente, vous n’avez pas à effectuer un versement de rente à vie. Cela vous aide aussi à ne pas prendre de risque du fait qu’il n’y a pas le moindre aléa.

En revanche, vous allez devoir débourser une importante somme, de manière immédiate. En plus de cela, cette formule d’achat est moins intéressante par rapport au viager avec rente si jamais le vendeur décède plus rapidement.

Pour information, le fait d’acheter un bien immobilier en viager sans rente demande souvent la souscription d’un prêt immobilier. Cela conduit donc au paiement d’intérêts. C’est aussi l’unique forme de viager pouvant bénéficier du financement d’un prêt bancaire. En tant qu’acquéreur, vous avez la possibilité de procéder à l’hypothèque du bien afin de pouvoir emprunter.

Dans le cas où vous êtes vendeur, vous allez pouvoir toucher une importante somme dès que la signature du contrat de vente est faite. Cependant, vous n’allez pas toucher de rente viagère en guise de complément de revenu régulier. Si vous allez vivre plus longtemps que votre espérance de vie prévue lors de la vente, le capital perçu au moment de la vente sera donc inférieur au montant que vous auriez pu obtenir en recevant une rente.